Il suffit de jeter un coup d’œil, même distrait, sur les frénésies de notre temps pour s’en convaincre : il ne s’agit pas d’un épiphénomène. Si la jeunesse a toujours été idéalisée, elle est aujourd’hui magnifiée, courtisée, exaltée, sacralisée.

Selon les sociologues, cette obsession est apparue dans les années 70 dans la foulée du baby-boom. Conséquence directe du développement de l’individualisme, rester jeune, ne pas vieillir est devenu une norme sociale.
Il faut penser jeune, agir jeune, s’habiller jeune, parler jeune. Sinon, t’es ringard. Le jeunisme s’impose dans la pub, dans les médias.
Il s’est incrusté dans l’univers de l’entreprise et du marketing. Le tandem beauté-jeunesse est la valeur sûre d’un marché économique croustillant.